Un peu de fraîcheur dans un monde de bulles

Ouvrir une bouteille de Champagne, c’est toujours un moment un peu magique.

Il y a d’ailleurs une chose très spécifique aux vins effervescents (Champagne, crémant), et qui contribue à cette magie.

Une chose que vous pouvez observer avant même de servir le Champagne.

Bon, d’accord, il y a le « pop » caractéristique que vous connaissez bien. Il est crée par la décompression brutale du gaz carbonique emprisonné dans la bouteille. Mais ce n’est pas de ce « pop » dont je veux vous parler, mais plutôt de ce qui suit immédiatement.

 

Immédiatement après ce pop, il se produit un petit « nuage blanc » qui s’échappe du goulot de la bouteille.

 

L’avez-vous déjà observé ?

Je pense que oui, si vous êtes amateur de ce type de vins.

 

Savez-vous d’où il provient ?

 

En fait, Il n’est pas dû à « l’évaporation du Champagne », comme je l’ai parfois entendu !

Pour comprendre son origine, il faut simplement avoir en tête la chose suivante : Au moment où le gaz s’échappe de la bouteille, il se REFROIDIT.

Car qui dit décompression, dit refroidissement.

Cela signifie que le gaz qui s’échappe du goulot de votre bouteille est TRES froid…

 

Et donc :

 

1/ il va refroidir l’air situé à proximité du goulot…

2/ L’air refroidit se condense  … et crée ce nuage blanc si caractéristique.

A ce sujet, avez-vous déjà remarqué que ce nuage blanc est encore plus marqué quand le Champagne n’est PAS assez frais ?

En effet, sur un Champagne « chambré » (disons 18°C, soyons fous !), le refroidissement est encore plus brutal, et le gaz peut descendre à -90°C en décompression ! (Alors qu’il n’est « que » à -80°C pour un Champagne ouvert à 7°C).

Voilà qui permet de mieux comprendre l’origine de ce petit nuage, si propre aux vins effervescents.

Bon, si vous ne l’avez jamais observé, je vous déconseille cependant de servir votre Champagne chambré pour mieux l’observer : Ce serait une très mauvaise idée, en terme de dégustation…

Car le froid du Champagne permet d’en préserver l’effervescence (les bulles de CO2).

Or, c’est ce gaz carbonique qui contribue à la fraîcheur du Champagne.

 

Voilà en effet ce qu’il se passe : Le CO2 emprisonné dans la bouteille, entre en contact avec votre langue.

Là, il se transforme en acide carbonique (grâce à une enzyme de la salive). Cet acide vous « pique » la langue et accentue la sensation de fraîcheur !

Mais il ne s’arrête pas là, le gaz !

Il exerce aussi une pression sur votre palais.

 

Or, cette pression stimule votre nerf trijumeau, ce qui fait remonter cette sensation de picotement vers votre nez et vos yeux ! Exactement comme le fait la moutarde…

Vous voyez, en résumé :

1/ le CO2 du vin effervescent crée 2 sensations : Une sensation chimique (l’acide carbonique dont on parlait plus haut), mais aussi une sensation tactile (par la pression exercée paar le gaz). 

2/ Ces 2 sensations contribuent à un même effet : la fraîcheur perçue de votre Champagne.

3/ le Champagne vous monte au nez comme la moutarde … mais est quand même nettement meilleur en apéritif. 🙂

 

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