Qui vieillit lentement, vieillit bien

Vous savez, le bouchon, c’est un peu le nez du vin.
C’est au travers du bouchon que le vin respire.

Regardez : le bouchon sépare le vin de l’air…. Ou plutôt autorise un contact modéré entre le vin et l’air.
Sa porosité permet une lente oxygénation de vos bouteilles.

Vous n’en êtes pas convaincu ?

Alors observez vos vieux millésimes. Je parle de ces vieux flacons qui vieillissent tranquillement au fond de votre cave, avec leurs étiquettes poussiéreuses…
Vous verrez : la quantité de vin contenue dans la bouteille, diminue du fait de l’évaporation.

Et cette évaporation, c’est bien au travers du NEZ (du bouchon, si vous avez suivi !) qu’elle se réalise.

Mais alors, cette oxygénation est-elle vraiment nécessaire ? Est-ce qu’elle joue un rôle sur le vieillissement du vin ?
Oui, bien sûr. Vous vous souvenez : « c’est par l’influence de l’air que le vin vieillit ! » (celle-là, je crois que je vous l’ai cité 150 fois).

A présent, prenons un cas particulier : que se passe t-il dans le cas d’un « long bouchon » ?

Et bien, il rend plus difficile les échanges gazeux … mais il ne les INTERDIT pas.

C’est là toute la nuance.
Une oxygénation ménagée permet un LENT vieillissement du vin.

Or, qui vieillit lentement, vieillit bien.
Le vin est comme toute chose vivante, je vous dis !

La prochaine fois que vous ouvrez une bouteille, prenez quelques secondespour bien en observer le bouchon.
Sa matière, mais aussi sa longueur (d’autant plus si on est sur un bouchon en liège).

En général, vous allez constater une corrélation (bien logique !) entre la longueur du bouchon, et la capacité de garde du vin.

Bon, j’en conviens : dans le cas particulier d’une dégustation à l’aveugle, le bouchon est rarement un indice … pour la bonne raison que vous ne le voyez pas !

 

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